Les branchements électriques
Avant de parler de programmation, il faut brièvement expliquer
les branchements de l’automate, ceux des entrées et ceux des sorties.
L’automate programmable
Selon les normes électriques et l’alimentation disponible, l’automate doit se retrouver généralement dans un armoire électrique avec en amont un circuit de mise en fonction. Ce circuit, en plus de contrôler l’alimentation de l’automate, permet de rendre sécuritaire l’utilisation des sorties.
Continuons l’exemple de l’annexe A. L’installation électrique de l’automate remplaçant le circuit de contrôle doit prendre en compte toutes les entrées de sécurité. En l’occurrence citons ici :
1. Le bouton poussoir de type champignon à retenue mécanique intitulé ARRÊT D'URGENCE. Ce dernier permet d’immobiliser immédiatement l’automatisme. Nous devrons éliminer ce contact de la programmation afin de s’assurer de sa fonctionnalité lorsqu'une urgence se présentera.
2. Il existe deux autres interrupteurs de limite S19 (Arrêt Urgence haut) et S20 (Arrêt Urgence bas). Ces deux protections désactivent immédiatement les sorties qui permettent d’actionner le moteur en montée ou en descente. Si l’un de ces interrupteurs est actionné, c’est qu’une erreur s’est produite et que le monte-charge se dirige alors vers un désastre. Donc, il faut stopper le moteur non pas via l’automate mais par une liaison électrique.
3. Un dernier interrupteur de limite: S17 vérifie que les câbles du monte-charge sont en place et bien installés sur les roulettes.
À la figure 2-4, vous pouvez constater l’installation complète de l’automatisme du monte-charge hormis la section puissance qui, elle, ne change pas. Un contacteur auxiliaire KA0 a été ajouté afin de fournir ou non de l’alimentation aux sorties de l’automate. Le module principal de l’API reste alimenté en permanence.
Alimentation des sorties
Il existe deux lignes de pensée quant au branchement des
sorties. La première, plus conservatrice, désalimente toutes les sorties
lorsqu'une urgence se présente. La seconde façon de faire prévoit désalimenter
uniquement les sorties qui ont un aspect dangereux. Il est alors possible de
garder les lumières alimentées et justement de s’en servir à titre indicateur
lors d’une éventuelle urgence.
Nous pouvons conclure que la première méthode est plus
sécuritaire et la seconde, plus versatile. À la figure
2-4,
la seconde méthode est présentée. En effet, les deux lumières, automatique et
manuel, sont alimentées en permanence par l’automate. Cette façon de faire
permet d’avoir accès à des indicateurs même lorsque l’automatisme est en arrêt.
Alimentation des entrées
Certains concepteurs d’automatisme préfèrent désalimenter les
entrées lors d’une urgence; d’autres ne voient pas la nécessité de le faire. À
la figure 2-4, les modules d’entrées sont
reliés au fil #1 et donc alimentés en tout temps. Fait important à noter, un
contact N.O. KA0 permet d’obtenir l’information que l’automatisme est en arrêt
d’urgence.
Remarquez le branchement des entrées. Dans le plan original, les
boutons poussoirs étaient doubles. Au niveau d’un automatisme contrôlé par
automate, les entrées sont uniques et c’est la programmation qui permet de les
connecter à divers endroits dans la séquence.
Ici, trois modules de 8 entrées sont utilisés. Nous pourrions
regrouper en une seule entrée les interrupteurs de limite S2 et S3 ainsi que S5
et S6 et finalement S13 et S14 en les branchant en paralèlle. Le groupement de
ces contacts permettrais d’économiser un module d’entrées puisque le nombre
nécessaire passerait de 18 à 15.
Ce type de regroupement n’est pas recommandé puisqu’il enlève de
la flexibilité au programmeur. Si, pour une raison quelconque, les
interrupteurs doivent être programmés séparement, il est alors impossible de le
faire. Donc, à moins de force majeure, les détecteurs et les boutons poussoirs
doivent être reliés séparément à une entrée unique.
Référence
Lors de la programmation, les références aux entrées et aux
sorties sont essentielles. Ainsi, sur le plan électrique, il est important
d’indiquer les adresses des entrées et des sorties. Il n’y pas de convention
quant au branchement et à l’identification des entrées/sorties. Par contre, il
faut toujours prendre en considération les règles de sécurité pour ce qui est
des connexions et de la clarté au niveau de l’identification.
Les fusibles et les disjoncteurs
Utilisez les recommandations suivantes lorsque vous réalisez une
installation électrique d’un système à automate programmable.
N’oubliez pas d’observer les particularités électriques de votre
région ainsi que les règles de sécurité.
Le calibre et le type de fusible/disjoncteur dépendent de la
distribution de puissance à travers votre installation. Généralement, vous
devez utiliser un disjoncteur avant le transformateur d’isolation, au moins un
fusible suivant le transformateur et un fusible pour chaque groupe de huit
sorties ou à tout le moins un fusible par module.
Parfois, le nombre de fusibles peut paraître exagéré.
Souvenez-vous que les fusibles sont peu coûteuses, qu’ils protègent les
équipements de bris importants et, de plus, ils facilitent grandement le
dépannage.
Le fait de placer un fusible par groupe de huit sorties permet
de détecter des courts-circuits assez rapidement. Si une sortie est
court-circuitée, le fusible de ce groupe sautera et il sera alors plus facile
de trouver l’origine de la panne, pour finalement en définir la cause.
Le bruit électrique
Le bruit électrique est défini comme étant un signal
s’infiltrant dans l’équipement de contrôle. Le bruit peut se retrouver sous
toutes les formes et couvre entièrement le spectre des fréquences.
L’une des difficultés majeures du bruit électrique, c’est qu’il
peut se produire à des intervalles aléatoires. Des bruits continus et fréquents
sont faciles à détecter et à corriger. Des bruits intermittents produisant des
pointes de haute tension à des moments divers et espacés peuvent être plus
difficiles à remédier.
Dans l’industrie, la source primaire de bruit provient des
éléments qui commutent de fort courant et des hautes tensions. Par exemple, des
gros moteurs, des machines à souder et, des contacteurs commutant des charges
inductives tels des freins magnétiques.
Le bruit peut pénétrer dans l’équipement de contrôle, par une
multitude de chemins, par les phénomènes électrostatiques ou
électromagnétiques.
Le couplage électrostatique est provoqué à travers les capacités
parasites qui se forment lorsque deux fils parallèles se retrouvent à proximité
l’un de l’autre. Le couplage magnétique est le résultat de l’inductance entre
les fils. La radiation électromagnétique se présente à haute fréquence. Les
fils, agissant comme antenne, récupèrent les ondes radios provennant de
diverses sources.
Deux façons sont utilisées pour corriger le bruit
potentiellement nuisible. Ces méthodes sont: l’isoltation et le «snubbing». La
méthode d’isolation est discutée dans un document ultérieur et comporte
l’utilisation de câbles blindés. La méthode de «snubbing» (voir figure
2-4)
réduit le bruit à la source. Applicable seulement aux éléments alimentés par
des contacts mécaniques, le «snubbing» réduit les arcs électriques sur les
contacts causés par la mise hors fonction des charges inductives tels les
relais, les moteurs, les solénoïdes, les contacteurs, etc.
Les éléments utilisés pour réaliser cette fonction sont le MOV[1]
et le réseau RC. Ces éléments ralentissent les décharges électriques mais
n’affectent en rien le réglage même du système.
[1] MOV: «Metal Oxyde Varistor»
Règles à suivre lors de l’installation électrique
1. Utilisez toujours des fils,
les plus courts possibles.
2. Évitez de placer des fils de
contrôle à proximité de fils à fort courant ou forte tension.
3. Lorsqu'il est possible,
tentez de séparer physiquement les fils des entrées, des sorties et autres
types.
4. Séparez les fils alimentés
en courant continu de ceux alimentés en courant alternatif.
5. Évitez les fils à angles
trop droit. Utilisez un rayon minimum de 7.6 cm sur toutes les courbures de
fils.
6. Assurez-vous qu’une mise à
la terre de moins de 0.1 Ohm se trouve sur chacun de vos équipements.
7. Évitez d’effilocher les fils
à l’intérieur ou près du panneau électrique, de la base, du contrôleur ou des
modules.
Installation mécanique
1. Œillère pour installation
mécanique du châssis.
2.
Fente d’aération. Laissez de l’espace pour une bonne circulation d’air.
3.
Connecteur prêt à recevoir
une carte d’E/S.
4.
Guide pour aider à la
connexité.
5.
Carte comportant les divers
composants.
6.
Appuyez
pour enlever le module. (dessus et dessous).
7.
Voyant lumineux permettant
de connaître l’état de l’E/S.
8.
Bornier à vis amovible.
9. Module processeur. Ce dernier
doit toujours se trouver à l’emplacement suivant le bloc d’alimentation.
10. Bloc
d’alimentation |
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